Page:Archives israelites 13.djvu/536

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550 ncmvss · de celle de Hatley, tandis qu’on était on ne peut plus ignorant re- lativement aux phénomènes qui sont les causes des éclipses (1). Mais, pour en revenir à Samuel, il attachait beaucoup de prix à ses con- naissances astronomiques, et, selon le Talmud (Berachot rx, 58), il disait qu’il trouverait aussi aisément son chemin dans le ürma- ment que dans les rues de Nehardéa où il résidait. ll paraît que c'est à cause de la force de caractère que Samuel déploya en différentes occasions qu‘on lui donna, entre autressurnoms, celui de Roi sapor ou sabur ttD�D‘1'I3U; du nom du roi de Perse qui régnait alors et auprès duquel il avait souvent accès; pour un mo- tif moins connu, ses collègues de Babylone le_nommaient Arioch 11*1tt- Ses relations avec Mar Ukba, chef d’exil à cette époque, ` lui attirèrent la jalouqie de plusieurs autres docteurs de la loi, surtout depuis que Samuel, devenu de plus en plus familier avec le droit persan, s’empressa d'engager ses coreligionnaires à adop- ter cette législation, principalement en matière civile. En ellet, c'est à lui qu‘on attribue le principe, qui depuis devintun axiome et une règle de conduite pour les Juifs de tous les pays de la cap- tivité 2 Dina de Malchuta dina RJ"! RIPJLIDW 83*1, c'est·à-dire la • loi du pays doit prévaloir. Peut·être aussi son habileté dans les calculs astronomiques lui permettant de déterminer les époques exactes des lunaisons qui règlent la fixation des grandes fetes, le tirent-ils regarder d’un mauvais œil par les membres des doctes colléges qui comptaieqt la faculté de régler les calendriers d'une année à l’autre parmi eurs attributions. Les deux écoles de Sora et de Nehardéa perdirent beaucoup sans doute par la mort de chefs aussi illustres que Bab et Samuel; mais le souvenir de leurs leçons vécut encore longtemps dans la mémoire de leurs principaux disciples. Le Talmud parle surtout avec beaucoup d’éloges de ceux qui étaient sortis de l‘école de Bab, et parmi lesquels R. Kahana occupe la première place: il faisait souvent le pèlerinage de la terre sainte, et la dernière fois il lui était arrivé de se brouiller tellement avec le chef d’éo0le, R. Jachanan, qu’il tomba malade et mourut, ce qui donna lieu à plusieurs récits plus fabuleux les uns que les autres. C‘est à cette époque qu’on doit généralementrapporter les contes merveilleux dont fourmille la Hagada du Talmud; ce ne sont que guérisons miraculeuses, résurrections à force de prières, visites du prophète Elie à ses favoris parmi les docteurs pour les éclairer dans leurs doutes et les tirer d’un embarras quelconque ; effets produits par la colère et la malédiction de quelque saint homme, et autres ré- cits analogues. Plus d’un passage du Talmud, et surtout -des ou- (f) Voy. Archives, 185I, p. 656. Drgmzeu ny Google