Page:Archives israelites 13.djvu/538

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53] B17! propagation de la doctrine parleur coopération è la rédaction du Talmud de Jérusalem sous ee célèbre recteur. Pai déja eu occa- sion (8* lettre) de parler de R. Siro ou Seérs, et del'énergie avec laquelle il protesta contre les abus de ladoctrine à Babylone; beaucoup d autres docteurs étaient du même avis que lui , mais son antipathie contre les académies de Babylone fut poussée à un ridicule excès par les excentricités des uns et les sophismes des autres; et de ce nombre était R. Jinniah, disciple d’un des doc- teurs connus sous le nom de Sira : je dis un des docteurs, ear il est presque impossible d'attribuer à un seul homme tous les actes de ce genre qu’on luipréte. On cite encore parmi les docteurs de Babylone qui ont successivement llxé leur résidence en Palestine, R. Ula, qui s`y disait attiré par son amour pour la vérité, devenue, selon lui, de plus en plusrare à Babylone; R. Papa, célèbre non- seulement par son érudition qui le tit appeler à la tete de difl’é~ - rentes écoles, mais surtout par ses dix fils, tous également érudits dansla loi, et morts avant leur père (1); R. Remi b. Ghama, qui ne semble pas avoir compté la modestie et l‘humilité parmi les vertus qui doivent orner le caractère du savant; R. Hatlma b. Jo- ohamm, que son père envoya à Nehardéa pour se perfectionner dans l’école de Samuel, d’où il revint après la mort de celui-ci; et ce qu‘on rapporte de lui justitie le reproche fait aux écoles babylo- niennes de pousser la dialectique et la casuistique jusqu’aux ar- _ guties les plus intolérables. Nous terminerons} cette liste par R. Genibe, qui eut une un tragique dont ies causes ne sont pas fort honorables pour son caractère. Après cette rapide esquisse, vous ne serespas étonné d’appren- dre qu'en général, les progrès moraux ne furent pas proportionnés à ceux de la doctrine religieuse. Elle se propagea surtout grâce à la coopération des docteurs récemment arrivés de Babylone en Palestine, qui formèrent le noyau des talmudistes pendant le pre- mier siècle qui suivit le décès de Rabbi ; vous vous expliqueres certaines expressions de depit et presque de haine entre les éco- liers et même entre les maîtres, qu’on ne trouve que trop Sou- vent dans les récits rabbiniques de cette époque, ainsi que les termes de mépris que la Hagada met dans la bouche de plusieurs docteurs à l‘égard du vulgaire en disant : « Quand je me trouve en face d’un Amhaarstz (illettré, voir notre précédente lettre), je " me sens l’cnvi de le mordre et de le déchirer méme le jour de (f) Une prière en usage en certaines occasions parmi les rabbins, renferme / leurs noms auxquels la légende attribue la vertu oh préserver de l‘oubli ; les voici: Chenin, Rumé, Nuclsnan, Acluaî, Aébœ Mari, RqDP¤·•v',B|:lis', Surchaà, Ada, Dam. Selon d’autres, un onzième fils de B. Papa, qui partait le même nom que le sixième, R4/fran, aurait survécuà son père et occupé ll place de Reach Jllelltibtc. I Digitized ny Google ~ l