Page:Archives israelites 13.djvu/562

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553 ncnivxs vant se résoudre à se priver du plaisir de l’entendre. Cela dura ainsi bien longtemps. Mais, comme tout a un terme ici-bas, ce ma- nége devait aussi finir. Un jour donc notre violoniste, enhardi par l`impunité dont il jouissait depuis si longtemps déjà, maltrai- i ta avec trop de rudesse certain officier de la garde; ce dernier, blessé dans son honneur, poussé à bout, tire son sabre et d’un coup lui abat le bras droit.- L’alarme estjetée aussitot, le bruit de ce crime, qualifié de quasi-lèse-majesté, parvient bientôt aux oreilles du monarque, qui ordonne de mettre à mort, sans autre forme de procès —le virtuose estropié .... Etonnés, les officiers de la cour osent demander au roi la cause de cette sentence inouïe. Et le roi de leur répondre : « Il y a longtemps que ce musicien avait mérité la mort pour ses excès et ses nombreux crimes ; je Pépargnais, pour ne pas priver ma personne de sa délicieuse mu- sique. Maintenant que son bras droit est coupé et qu’il est hors d’état de m`égayer, il est temps enfin qu’il subisse la peine de ses actions passées. n a L'étude de la Thora est la musique agréable au Roi des rois, ajouta le prédicateur, DH1! 1113 ï1'l1n ‘t1D`7I'l'•. Aussi longtemps que les Israélites s’occupèrent jour et nuit de la loi sacrée, Dieu leur pardonna leurs fautes et leurs péchés; mais malheureuse- ment cette étude est à son déclin, les CI*W'l‘tD tn: sont aban- données et muettes .... Tremblez donc, chers frères, pour votre avenir, vous qui ne faites plus enseigner les saintes Ecritures et le Talmud à vos enfants. u-Paroles pleines de justesse et de vérité.¤ Une autre fois , un vieux rabbin exhortant sa communauté à la ferveur, au recueillement dans les prières de fl"'! et D”*, s'expri· ma à peu près en ces termes : « Un Israélite polonais, que nous nommerons lsowitz, qui n’avait jamais quitté son hameau natal, se mit un jour en pérégrination pour certaines afaires. Pendant l son voyage il arriva à Fr.. ..... , grande ville d’Allemagne, où ij v s'arrêta quelque temps. i a Par une nuit sombre de novembre, il fut réveillé en sursaut par les cris ai au feu l u qui retentissaient par toute la ville. Iso- witz se lève, ouvre la fenétre, regarde et voit les lueurs terribles d’un incendie embraser tout l’horizon. Ensuite, il entend le son monotone et lugubre des tambours, dont les roulements eürayants Digitized ny Google