Page:Archives israelites 13.djvu/631

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isutnirns. 625 jourd’hui n’est pas mort, mais il n'est plus ce qu’il a été jadis; il se transforme et s`élargit, au fur et à mesure que les barrières s’abaissent entre les Etats. D’ailleurs, la vertu et le talent, les deux véritables souverainetés de ce monde, n'ont pas de patrie distincte; et si la religion, si toute religion nous recommande de voir des frères dans tousles hommes, à plus forte raison l’israélite doit-ilaccueillir affectueusement l'israélite d'un pays voisin qui honore leur culte commun. Les contrées qui fourniront le plus de sujets au travail dont nous parlons peuvent se classer ainsi : La France; - l’Al|emagne; — l’Angleterre ; — l’lta1ie; - les Pays-Bas; — les Etats-Unis de l’Amérique du Nord. On trouvera peu à glaner dans la Belgique, et moins encore dans la Suisse, le Levant et l’Afrique. Dans plusieurs de ces contrées, le génie juif s’est développé librement ; aussi a-t-il des représentants notables dans toutes les sphères, et souvent même dans les plus hautes. Dans d’autres pays, c‘est à force de patience et de savoir qu’ils se sont fait remarquer, et c’est principalement dans les profes- sions de Pintelligence, bien plutôt que dans celles de la vie active, qu’ils ont marqué :l’Allemagne surtout, et même à un moins haut degré, l‘ltalie, nous offrent ce touchant spectacle d’illustres intelligences se débattant dans les entraves de lois civiles iniques, à demi étoufïées par des règlements tyranniquement surannés, et forcées parfois d‘émigrer pour vivre, soit de la vie de l’intelli- gence, soit même de celle du corps; c’est, par parenthèse, cette émigration forcée, qui fait que des israélites éminents sont fran- ` çais, anglais ou américains, en même temps qu’allemands ou ita- liens, et qu’à propos d'un S. Munk, d'un Henri Heine, d'un Va- lentin, d'un Lihenthal, la distinction de nationalité se trouverait parfois si difficile à établir. Reste une dernière difficulté à surmonter : l’opinion publique attribue la qualité d‘israélite à plusieurs hommes qui n‘ontjamais appartenu à ce culte, étant eux-mêmes fils de juifs convertis, ou à des hommes qui, s’ils sont nés dans le sein de cette commu- nion, y ont dès longtemps renoncé, pour des motifs que la con- science seule peut apprécier et que la plume doit s`abstenir de _ Digiiized ny Google