Page:Archives israelites 13.djvu/643

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tsnasnttss. ' 657 LA SCIENCE IIODEENE, LES IIRACLES ET LES PERSÉCUTIONS DU MOYEN AGE. La science fait tous les jours des progrès, et tous les jours elle dissipe des préjugés ; elle fait tomber des préventions, elle dé- montre la simplicité d’eû`ets qui ont paru merveilleux à l‘ign0- rance éblouie, elle explique par des lois naturelles ce qu'une ad- miration irrétléchie avait taxé de miraculeux. ll nc faut pas, il est vrai; aller trop loin dans cette voie dïnterprétation : la science humaine ne résout pas tous les mystères qui font pour nous de ce monde une grande énigme, elle ne lève pas tous les voiles, elle laisse encore à la foi un champ immense. L’origine et la cause première de tout ce qui existe, l’origino et la tin de cet univers comme la nature de la cause qui l’a produit, la nature de l'action de cette cause suprême, de Dieu, tant sur les créatu- res morales que sur les forces naturelles, l'origine et les etïets réels du inal, voilà autant de problèmes pour la science, autant de sources d’édification pour la religion. Si avancée que soit la science, elle ne saurait ni modifier les conditions organiques de la nature humaine, ni en reculer considérablement le terme, ni supprimer le mal physique ou moral dans ce monde, ni satisfaire cet insatiable besoin d’avenir, d'intini, qui dévore les âmes, ni leur offrir une perspective réelle de bonheur stable, condition nécessaire pour une jouissance parfaite. Quelle conclusion à ti- rer delà? Une double conséquence. La première, c’est que les sources vives, éternelles de la foi, existant dans les entrailles mêmes de l`homme, rien ne peut les _ tarir; c’est que la science peut expliquer bien des faits matériels, mais qu’elle ne suffit pas aux nécessités des âmes, et que la foi seule peut rendre supportable cette courte et fragile exis- tence. ' La seconde, c’est que les conquêtes de la science, les progrès toujours croissants des explications du monde et de l’histoire qu’elle nous donne, ne sauraient inspirer d'alarmes aux vrais croyants , et ne peuvent effrayer que les faux dévots ou les fanatiques. Digitized ny Google