Page:Archives israelites 13.djvu/711

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tsntt.t1·~~ 705 pèche de s‘endormi; au sein d‘une apparente domination : voilà ce que l’on ne saurait trop répéter. Cette liberté n’a rien à attendre que de ceux qui, en lui attri- buant des limites d‘exercice nécessaires, l`admettent en méme temps comme bonne et utile en tout temps et en tout pays , et ne craignent pas de travailler à sa propagation. Mais, quant aux hommes quiprônent ou attaquent un principe suivant les besoins de leur cause, qui voudraient détruire la liberté de l`erreur et du mal comme si ce n’était pas détruire du même coup toute liberté, il est bon qu‘on recueille leurs aveux. Les dissidents, et nos coreligionnaires surtout, ne peuvent que gagner à connaître le fond des opinions que professent ces nouveaux, ees bizarres apôtres de la liberté religieuse. ls. Canam. Dans la séance publique annuelle des cinq académies de l’Institut de France, qui a eu lieu en novembre dernier, c`est M. F. Halévy, notre coreligionnaire et membre du Consistoire central, qui a été chargé de faire une lecture au nom de l‘académie des Beaux-Arts à laquelle il appartient. L’illustre compositeur a tenu pendant tout le cours d‘une longue lecture, cet auditoire d'élite, sous le charme de sa brillante parole 2 il avait pris pour sujet l`esq¤Qsse de la vie de Thomas Britton, le musi- cien-charbonnier de Londres, homme excellent, aussi modeste qu'habile, qui popularisa en Angleterre l'exécution de la grande musique instrumentale, et dont Vintelligente aristocratie de son pays, sut honorer le génie en respectant la profession. Sur ce thème intéressant, M. Halévy acomposé une piquante notice, abondante en vues élevées comme en charmants détails, et révélé ainsi un écrivain d`assez d’esprit et de talent pour qu'un juge bien compétent, M. Villemain, ait pu dire de ce morceau, en sor- tantde la séance: aqu’il était un empiétementde l'Académie des Beaux-Arts sur l'Académie française. n