Page:Archives israelites 13.djvu/97

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xsutuns. 95 s’y rendirent. Ayant été introduits, après les salutations d'usage, ils lui demandèrent s’il n’était pas le fils de tel marchand qui, adonné au commerce maritime, étendait ses expéditions jus- qn’an bout du monde. Sur sa réponse aflirmative, les matelots lui dirent: Est-ce que votre père ne vous a pas fait savoir, au moment de sa mort, ce qu’il possédait dans des contrées situées au delà des mers en richesses et en capitaux placés? Bien loin de lâ, reprit Dihon, non-seulement son testament ne contient au- cun renseignement à cet égard, mais il m’a fait au contraire pro- mettre sous la foi du serment, que jamais je ne m’embarquerais ni ne ferais d’expéditions maritimes. S’il est vrai, répondirent les matelots, que votre père soit mort sans vous donner con- naissance des capitaux placés et des valeurs laissées dans les ré- gions d’outre-mer, il est certain qu`il n’avait plus son bon sens quand il est mort. Vous saurez que le vaisseau sur lequel nous sommes venus, et qui est rempli d’or, d’argent et de pierreries, appartenait à votre père et composait ce qu’il nous a laissé en dépôt, et bien qu’il ait cessé d’exister, nous n’étions pas gens à ` nier le fait, pour nous dispenser de vous en faire la restitution, bien qu’il n’existât de lui aucune recommandation à cet égard, car nous avons dans le cœur la crainte de Dieu, et vos grandes richesses n‘excitent point notre convoitise, nous avons nous- mêmes tout ce qui peut satisfaire les désirs. Maintenant, allez avec vos serviteurs et faites enlever tout ce qui forme la cargai- son du vaisseau, qui est votre propriété. Dihon se réjouit beaucoup de tout ce qu`il venait d’apprendre. » H se rendit donc vers le vaisseau, accompagné des hommes de féquipage, et lit transporter chez lui toute la cargaison du na- vire; puis il reçut tous les matelots, qui restèrent plusieursjours q¤’ils passèrent dans les festins et les divertissements de toutes sortes. Enfin, un certain jour, al`un de ces matelots dit à Dihon : Nous avons appris que votre père était un homme qui se faisait remarquer par' son intelligence et sa sagacité, aussi nous ne pouvons croire qu`il fût à son état normal, et que sa tête ne fût pas dérangée au moment de sa mort, et lorsqu’il exigea de vous lapromesse par serment, que jamais vous ne vous exposeriez aux hasards de la navigation. Ce serment ne peut étre d’ancune Digitized ny Google