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LIBER JESOD OLAM , SBU FUNDAHENTUII IIUNDI, oâns astronomicum celeberrimum auctore R. Isaac Israeli, ispano , ex manuscripto denuo eîliderunt, textum emendarunt, notas ad-jecerunt, necnon versionem epitomariam vernaculam cura-verunt B. Goldberg et L. Rosenkranz, Poloni. Sectio prior ;Berolini, 18lt8; sectio altera, Berolini, 18lt6. Typis Kornegii.

Dans le x1v• siècle, la science et la tolérance régnaient en Espagne avec le mahométisme. L’université talmudique de Tolède était très-florissante. Dans le reste de l’Europe , l’ignorance et l'intolérance régnaient avec le Catholicisme. Le célèbre Rabbi Asclter quitta Rottembourg , en 1300, avec toute sa famille, et s’enfuit a Tolède, où il devint chef d’école. Parmi ses disciples, se trouva Isaac, jeune Espagnol de la noble famille dite Israeli Il excellait dans les calculs astronomiques. Ascher engagea Isaac à composer un ouvrage pour expliquer théoriquement la formation du calendrier judaîque , calendrier d’une complication si extravagante, que le calcul du nombre de jours écoulés entre deux événements est une opération prolixe , exigeant un calculateur exercé; tandis que dans le calendrier grégorien un élève d’école primaire peut faire cette opération en quelques minutes E) . Obéissant à liinvitation de son maitre , Isaac écrivit en hébreu le Jesod Olam. Après avoir donné succinctement les principaux théorèmes de la géométrie et des deux trigonométries, il expose les révolutions des corps célestes, dans le système géocentrique. A part quelques excentricités , lorsqu’il s’agit de faire concorder avec la science certaines assertions bibliques ou talmudiques (on n’est pas impunément théologien), Isaac montre partout un esprit clair , exact , méthodique; ce qui explique la haute réputation de cet ouvrage qui a été cité récemment en France, dans une discussion historique , au sujet de la variation lunaire. Une première édition , publiée aussi à Berlin en1778 par Baruch Sklow, est fort défectueuse. Celle que nous annonçons, faite avec grand soin, est d’une parfaite exécution. La seconde partie, renfermant la quatrième et la cinquième section, les plus intéressantes , a paru en 18lt6. On la doit à M. Cassel. Les trois premières sections ont paru en 18lt8. Le texte hébreu est précédé d’un résumé des chapitres , en allemand.- Il est à regretter. qu’on n’y ait pas joint une traduction complète , soit en latin, soit en français. Uouvrage est terminé par cinquante-neuf Tables astronomiques et quatre planches relatives aux préli- 1_

(1) Ce calendrier grégorien serait un modèle de simplicité, si Pon avait rendu Bxe la üte pascale. On ne l’a pas fait, par animosite contre le Judaïsme; on ne voulait pas que les deux fetes passent oohettlerz but antlsocial qui n’est même pas completement atteint.