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ISÈAÈLITES. 171 Mais, en rendant justice ace qui se fait ailleurs, ne commet- ‘ tous pas Pinjustice de passer sons silence le bien que font dans les principales communautés israélités tan t d’homme3 généreux pour soulager le malheureux, pour répandre l’instruction et surtout pour mettre l’israélito pauvre en état, par l’appreutis- age d’un métier, d e gagner honorahlement sa vie. Côllîlêl sont à la fois les agents les plus actifs de la civilisation · israélite et les véritables réformateurs; honneur a l eur dévouement. Ces réflexions nous sont inspirées par le compte rendu de la gestion de l850 de la Société des arts et métiers de Slrübottrg, autorhée par ordonnance royaledu 18 avril ·l8£t2. ·Le rapport constate d‘aburd que la crainte que le Comité avait, l'année dernière, de voir s’anéantir l’objet de ses ellorts persé- vérants, s'est dissipée. Son appel a retenti dans les amœ chari- tables de ses concitoyens. — , ·, .·. ilionneur aux hommes de bien qui ont conçu, il y a environ vingt ans, la pensée de fonder une école israélite d’arts et métiers! lls ont compris que la meilleure manière de faire tomber les préjugés, derniers restes de Pignorance et de l’esclavage danruue race opprimés pendantde longs aieeles, c'était de s’adresser au travail, `à -l‘éducation, a Yintelligence; ‘ qu’en développant les aptitudes naturelles, en général des plus heureuses, ·— chez des enfants élevés dans Pindigence, voués A une vie toujours aven- · tureusc et souvent misérable, ils en feraient des citoyens utiles, dévoués a leur pays, des ouvriers laborieux, des artisans capables, sachant de- mander a leur état un pain quotidien honorablement gagné; ils ont en- eore compris que, pour arriver à ce but, ils avaient it lutter à la fois _ centre certaines habitudes passées en dogmes, et contre une répugnance, en quelque sorte habituelle, pour la plupart des professions manuelles. Honneur donc aux fondateurs de notre école! honneur à tous ceux qui leur ont succédé dans le Comité d'administration et qui nous ont laissé aujourd’hui·le soin de gérer un établissement digne de servir de modèle aux institutions de ce genre! g _ i _ A Qui `se doulerait jamais q n’il a fallu, danslc principe, arracher en . quelque sorte les enfants à leurs parents, pour leur assurer, en échange ale Yignorance et de la pauvreté, leurs seuls patrimoines, une profes- sion lucrative et une existence à l’abri du besoin P Eh bien! c’est en voyant les résultats obtenus sur les sujets conllés les premiers, a notre établissement, que peu à peu laglnmiére s’est faite dans ces cœurs pa- ternels, remplis d’une métlanle sollicitude; petit à petit les préjugés se , , squat aplanls, ont disparu; et_aujourd’hui, nous le disons avec bonheur,