Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/23

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. nssactmrus. 13 — moralité et du conscience; c'est-a ·diro qu’on substitue a la jus- ·-tine l’arhitraire,· qui, lors même qu’il se meut dans les voies de la justice, porte toujours la peine de son orlglne. = Il en, certes, bien souvent quœtion de morale dans ce nou- VRIÉÉQL, et c’œt précisément ce qui nous draie: nous pnmsstsnvm pour ce qu'elle vaut, mais nous n’aimerions pas 1 il Nl! substituer a la sclcnce en matière de concours et d’exa· mais estnmeon peut etre fort honnete homme sans savoir nlfcon- °*tItI•ultte sn pour, nl dlsséqner un corps, ni analyser Phlstolre du passé, ni connaitre au vrai la nature de l’£me et les attributs de Dieu, mtl na Biens pas ftché qu’on ne donnât pas a la seule iugéuuité du cœur et à l’inuoceuce d’un candidat les places ré- servées au mérite: il y a, a propos de cette_innocence, un mot fort spirituel d’un_homme trés-profond, de Kant: • L’innocencc, · dit·il (Fondements de la métaphysique des mœurs, trad. Barni, » p. 31 }, est sans doute une fort belle chose: mais il est fâcheux » qu’elle ne sache pis ibien se défendre et se laisse facilement » séduire : c’est pourquoi la sagesse a tant besoin de la science. • = Wüeugilyatatitdsgcnsponrquilamorale estinsepa·· rahlc, nomseulement de la religion dans le sens général du mot, mais d’une religion en particulier et spécialement de la religion dela majorité, que nous avons bien le droit de redouter dans lapratfque un empiétement dela seconde sur la première: il n’y a pas de pouvoir rétrograde en fait de tolérance qui n’en trouve un plus rétrograde que lui: aujourd’hui, on s’arrête h telle li- mlte que demain on francbira sans hésiter: tout dépend de I’ad- ntinistratlon du jour; des qu’il n’y a plus de règles fixes, il n’y plus de 'barriéres lires: qui sait si le nouveau règlement ne sera pas interprété bientôt dans un sens plus déplorable que ne l’en· tentiaient ses auteurs :‘les agitations politiques reculent toujours la limite de Pimpossible, et nul ne peut dire jusqu’où. I Malheureusement des questions de cette nature , si graves qu’elles soient, ne passionnent pas la masse du public; tolé- rant aujourd’hui par nature et par tradition, il méconnalt, par satîété , la gravité de mille actes d’into|érance; il ne se ré- veille de son assoupissement que lorsqu’il se sent frappé dans ses interets matériels ( la lol du dimanche, par exemple), et que