Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/300

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290 Aucntvns pour [aire, passer, la vérité; ils admettent la suprématie de César, ils admettent le culte des images et la pluralité des dieux, cn g les t;ombin,an;t,,par un ingénieux compromis, avec le spiritua- lismeet l’t_1nité judaïgues. A cette magnifique révélation d’un Dieu unique et éternel, d'une morale et d’une justice souve- _raine_s_, d’une yie future et rémnnératrice, Phumanité blasée se réveille, se reconnait, _s’incline; ce Dieu inconnu (1) qu’elle ' rêvait, elle le retrouve! et a la faveur de ses symboles qu’on respecte, desert grossier polythéisme habilement transformé, elle adopte a son tour la doctrine nouvelle. Depuis lors, encouragée par le succès, et tidèle à sa mission première, l’Église chrétienne aspire de plus en plus à absorber le monde. Ses conquêtes ont-elles été plus apparentes que réelles! A la domination morale et spiri tuelle qui fut son programme primitif,_n’a·t-elle pas maintes fois substitué la prépondérance politique et temporelle? En regard des adhésions multipliées dont elle se tlatte, en compensa tion des gains qu’elle enregistre ` avec orgueil, n’aurait-elle pas à placer des pertes nombreuses, des défections considérables et fréquentes? Tout oe qui est chrétien de nom l’est-il de fait?... Questions graves et brulantes que nous laissons a d’autres le soin d’approfondir.La Synagogue, nous l’avons dit, n’est pas agressive, elle se borne a so défendre. Que l’Église s’adresse aux idolâtres, qn’el|e remplace les fé- tiches et les manitous par l’image du Christ, que le catholique démontre au protestant les conséquences déistes ou mosaïques auxquelles ahoutitson système, qu’a son tour le luthérien con- ' fonde le papisme par les tendances idolâtriques et antichré· tiennes q u’il y découvre, — rien de mieux, et nous n’avons pas le plus petit mot a dire. Nous les applaudirons même, car c'est —·· pour nous qu’i1s travaillent. Les débats intérieurs du Christia- nisme auront pour résultat final de dégager la vérité. Sa pro- pagande extérieure a pour dernier mot la doctrine unitaire, le Judaïsme. S’il était permis de sonder, les desseins de la Provi- dence, nous oserions dire que la doctrine chrétienne,. qui a commencé par être une déviation de la nôtre, lninervira un jour, (1) Act. des Ap., iut, 23. ’ -