rsuinrris. 405 Nous avons aujonrd’hui quelque chose de plus curieux à signa- ler : c`est le Morning Chronicle, un des journaux les plus libé- raux et les plus répandus de la presse anglaise qui nous ap- porte dans son numéro du 19 juin les pièces curieuses d’une provocation d’un nouveau genre, nouveau du moins pour notre époque : le pasteur Pétavel, de Neuchâtel, dont nous avons dejà entretenu nos lecteurs, nous avait fréquemment parlé dans sa correspondance du plan par lui conçu de profiter de l’Exposi- tion universelle de Londres pour réunir dans cette ville, en une` sorte de synode, des hommes éclairés de diverses religions : dans ces conférences dont le but spécial était, comme on le pense bien, la conversion des Juifs, les principaux points qui différen- cient les religions devaient être successivement examinés sans parti pris, sans aigreur : cette provocation à une controverse pu- blique vient d’être de nouveau proposée, mais sur une autre échelle et avec des intentions bien autrement agressives et dé- cidées par un pasteur français, M. Péraux , de Rochefort (Cha- rente-Inférieure) : nous trouvons dans le Morning Chronicle, la lettre de ce pasteur au cardinal anglais Wiseman , la réponse du prélat, et la réplique du ministre réformé : c‘est pour nous une véritable bonne fortune que la lecture de ces trois pièces cu- rieuses, et nous y avons trouvé (nos lecteurs seront sans doute du même avis) plus d’un sujet d’édification, plus d’un renseigne- ment curieux : on verra comment se traitent et ce que pensent l’une de l’autre, les principales fractions du christianisme zspec- tateurs, sinon désintéressée, du moins impartiaux, de la lutte, nous n’avons qu’à en rechercher les conséquences et à en re- cueillir les fruits. Voici d"abord la lettre d’invitation au tournoi : « Londres, le I2 juin t85l. n Monsieur le cardinal, en présence du Seigneur Jésus. et dans le but d’avanoer son règne, je vous propose des conferences publiques dans lesquel- les je souticndrai les thèses suivantes, vous ayant, vous, Monsieur, pour con- tradioteur, ou tout autre que vous désignerez : l· l’Eglise romaine u’a ni unité ni autorité; 2e l’Eglise romaine est l’ennemie acharnée du Christ et de sa parole; 30 la Bible est le Code pénal de l’Eglise romaine et la Charte dela réforme; tv l’Eglise romaine est la mère de Pincrédullté et dela su- perstîtion.
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