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MELANGES.

LES ISRAÉLITES EH BOURGOGNE DEPUIS LES PREMIERS TEMPS DE LA MONARCHIE.

JUIFS.

L’article suivant eSt extrait de la DESCRIPTION GÉNÉRALE ET i PABTICULIÉIIE nu nut:nÉ DE noUnGoGNE, par Cûurtepée, prêtre, et Beqttillét, notaire de la province; deuxième édition, Dijon 1847, livre IV, p. 408 à l IO.

Cette nation singulière, jadis si favorisée du ciel, les juifs que le bras invincible de Dieu pousse, agite aujourd’hui dans l’univers, pour en faire, par leur malheur, d’éternels témoins de la mission du Sauveur, étaient établis dès le règne de Gondebaud en Bourgogne et en France, où ils faisaient un grand commerce. Les empereurs romains n’avaient jamais pensé à les séparer de la société : les immunités accordées au gardien de leur synagogue furent le modèle de celles qu’on accorda aux prêtres chrétiens.

Les rois francs et bourguignons ne furent pas plus cruels à leur égard. Chilpéric avait un juif au nombre de ses favoris. Si Dagobert, en 655, bannit de son royaume ceux qui ne voulaient pas se faire baptiser, ce ne fut que par complaisance pour Héraclius; et cette persécution ne dura pas longtemps. Charlemagne employa un juif dans une ambassade importante; et l`on a vu que le médecin de Charles le Chauve était juif.

Agobard, archevêque de Lyon, nous apprend qu’ils possédaient dans l’empire des terres et des biens de toute espèce, et qu’ils avaient même des esclaves chrétiens; ils-s’étaient choisi un magistrat particulier qui résidait à la cour, avec le titre de maitre des juifs. Cette charge consistait à les protéger et à être leur agent. Celui qui l’exerçait auprès de Louis le Débonnaire en remplissait