Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/450

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M0 _ mmm de- la ferveur active et sage de nos pères et de la déplorable tié- deur de nos sol ennités religieuses actuelles, il ajoute : tt Si nous rementons aux causes qui ont produit ce pénible contraste, nous ne les déeouvrirons pas dans Pinstabilité de notre sainte religion, car celle·ei est éternelle et immuable comme son tout-puissant créateur, mais dans les abus qu’eugendrèrent des siècles de ténèbres, la superstition et Pintolérance. On _a joint â nos pratiques religieuses des coutumes de l`0rient, totalement incompatibles avec les habitudes et les goûts d`un peuple éclairé. La femme créée par Dieu comme « compagne de secours pour l’homme » et à tous les égards son égale; la femme douée par la même sollicitude paternelle aussi bien que l’bomme d’admirablea qualités intellectuelles qui la rendissent propre à s’acquitter pleinement de toutes les obligations morales et religieuses, desti- nation qu’il serait facile de déduire de l’Écriture sainte, la femme a été placée dans une position dégradants. Ou lui' a enlevé la faculté d’exercer les nobles vertus qui appartiennent à son sexe, et après lui avoir refusé l`égalité en d’autres points, on ne lui a pas permis non plus, par une conséquence toute naturelle, de se livrer aux devoirs et aux consolations de la religion. L’éduca- tion, il est vrai, a réparé à bien des égards cette injustice, mais il en reste encore des traces effrayantes dans l’indil}`érence que l’on manifeste pour l’instruction religieuse de la femme. n Cette indifférence est, sans aucun doute, une des sources les plus fécondes du relâchement que nous avons tant à déplorer dans la religion israélite. Les devoirs à la charge de la femme forment, pour ainsi dire, la base fondamentale de la société hu- maine; c’est sur elle que reposent les premiers et les plus ten- dres soins de l’éduration : les leçons de l’enlance laissent des impressions inellaçahles. Espérer ainsi qu’il s`élève des commu- nautés pieuses quand la femme elle-même ne reçoit pas une bonne instruction religîleuse, c’est vouloir l’elTet sans la cause. n L a longueur extré e des prières est un autre vice fort sé- rieux, et surtout si nous considérons ces opinions hétérogènes et ces disc ussions métaphysiques qui n'ont a•1cun rapport à la prière et qui »s’y trouvent si singulièrement arnalgamées.... n Un attachement sans borne ni mesure à des opinions de temps qui ont disparu, et une aveugle vénération pour toute coutume ou observance qui a pour elle le droit de l’âge, voilà les grandes causes qui ont compromis les intérêts du Judaisme. Ces préjugés sont arrivés à tel point que plusieurs institutions que nos pères ont adoptées par pure nécessité et non parle libre elïet de leur volonté, se sont maintenues jusqu’à nos jours, quoique les causœ qui les ont fait naître aient depuis longtemps mé d’exisler. Je citerai pour exemple les diverses oomposiüons