rsaainms. 451 tion religieuse (1), devrait porter nos rabbins à permettre à un israélite de remplir les fonctions d’organist e dans nos temples. Depuis, l’honorable M. Gradis, de Bordeaux, qu’on trouvera tou- jours opposé à toute innovation, s’est prononcé contre l’intro- duction de la musique en général dans nos cérémonies religieu- ses. L’idée de discuter ses motifs ne nous serait même pas venue, tant ils nous ont paru peu importants. Et méme, en recevant ensuite une lettre à ce sujet de M. Gradis, nous pensions que cette lettre s’adressait au rédacteur individuellement, et non aux lec- leurs des Archives. Aussi ne la publions-nous pas. Nous en dirons toutefois un mot. Elle se réduit àétablir que l"orgue ne doit pas être admis dans nos temples. te Parce qu’il est de la plus haute importance que le culte soit célébré partout d’une manière uniforme; 20 Défense de toucher à cet instrument (pourquoi précisément cet instrument?) les jours de fête. Quant au premier point, nous sommes de l’avis de M. Gradis; mais que dirait-il si pour l’emiformité on réunissait les deux rites portugais et allemand, en faisant des modifications a u premier? Pour ce qui est de la défense, `c’est là la question; pas plus que notre honorable contradicteur nous ne voulons la transgression d’un commandement du Décalogue, mais ici il s`agit d’un art, dans l’intérèt du recueillement, et non d’un travail servile ·n:m‘·m a L’orgue, nous écrit M. Gradis, deviendrait avant. peu un instrument de discorde et une occasion de discussions théologiques. » En ce moment la question est engagée : c’est à l’autorité re- ligieuse à bien peser les conséquences de la décision qu’elle prendra. Une fois prise, cette décision sera suivie par l’autorité laïque , et si, sous le rapport théologique et scientifique, elle est discutée, cet te espèce de discussion ne présente aucun dam- ger, ni même aucun inconvénient. Dans une lettre plus récente, M. Gradis nous dit qu"il ne faut pas hésiter à combattre des opinions que leurs auteurs cherchent à imposer aux autres. (1) Archiv:. n' du 15 juillet, p. 338.
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