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$8 . AICBVII · nition de Yopposition qn’ellclui faisait cn demandant comment il serait pessible que deux souverains se servissent de la IIIÉÉ couronne. Toutefois, Dieu ayant plus tard reconnu quela puni- tion infligée à la lune était trop sévère pour une observation qui n’était pas entièrement dénuée de justesse, tâche desc récon- cilier avec elle, d‘abord en mettant sous sa protection son peuple choisi, tandis que le soleil devait se contenter d`étre le protec- teur des autres peuples; et ensuite, en prescrivent une ofrande lors de chaque nouvelle luuaison, pour obtenirle pardon des in - justices. Or, pour rendre manifeste cette décision sur cas attribu- tions respectives, Dieu statua ensuite que de temps en tempschacun " de ces luminaires snbirait une diminution tempéraire de sa clarté quand il s‘agiraitde prévenir des malheurs dont ses protégés seraient accidentellement menacés. Quant à ce' dernier point, le Talmud lui·méme s‘exprime plus catégoriquement rf «~ Quand le soleil, dit-il, reçoit un coup, c’est-à-dire, d'après notre manière de voir, est ‘éeli'psé, c‘est d’nn mauvais augure pour les nations de leterre, mais quand la lune est éclipsée, c’est le signal d’un mal- hcundènt Israël est menacé. ' ' Franchement, on n’a pas besoin tïappartenir aux antagonistes quand méme du`Talmud, pour trouver que cette explication 1'risel’absurde; mais comme presque toujours c`est seulement si Yon prend la chose à la lettre. Déjà nous trouvons que quelques siècles à peine après 'la cloture définitive du Talmud, le célébre rabbin espagnol Salomon ben Gabirol, un des plus illus- tres hébraïsants du moyen âge, dans son chef·—d’œuvre poétique dit Kether Malchout, présentait dans cepoëme lyrique et didac- tique tout le systéme solaire de Ptolémée, pour renforcer ses ëxhortations à I piété et à la résignation envers Dieu"; on y trouve la théorie des éclipses solaires et lunaires exposée d’aprés les derniers progrès de Pastronomie anté-coperniquienne; et tout doit nous porter à croire que Gabirol n’a pas été lc premier rah- bin qu i ait eu des notions rationnelles sur ces phénomène ;— 'car fl est juste de remarquer qu’à part l es sentences, maximeset ceptes dogmatiques, rituels er liturgiques, tout cc qhi se trouve encore dans le Talmud ne doit étre considéré ique comme Popi- nion particulière de l’un ou de l’autrc rabbin, dent luiseul por-