Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/600

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

590 mcmvns où il n’a cessé d’exercer une grande influence sur Pinstrnction religieuse de ses coreligion naires. ' Appelé plus tard à Creuzenach, ville alors française où il remplit les fonctions de professeur d’hébreu et de plusieurs autres sciences, dans une école supérieure, avec beaucoup de succès,*il revint à Francfort en 1815 après s’être marié en *1810, avec la femme qui anjourd’bui le pleure. ll avait été nommé par le grand- duc professeur d’hébreu et d’instruction religieuse au Philan- thropin de Francfort, actuellement l’école modèle, et qui dès lors promettait de prospérer. Il avait alors trente-six ans. Il publia d’abord son .l'1'tî't *W'1ttJ RDV *D`I'7g qui est incontesta- blement notre meilleur livre d’instruction religieus e; il a fait di- ..gn ement apprécier le J udaîsme par les israélites etles non israélites. Son livre de cantiques (I`|'llU’ •'1*t¤), pour n’avoir pas autant ~d’originalité, n’en est pas moins une production très-utile. Par —des éditions plusieurs fois répétées et tirées à des milliers _~ d’exemplaires, cet ouvrage contribua puissamment à épurer le goût p our ce qui concerne le chant religieux, et à familiariser `les esprits avec le chant allemand dans la synagogue. Si Men- delsohn a appris à ses coreligi onnaires à parler allemand, Johl- sohn leur a appris à chanter dans cette langue. Il a publié un bon dictionnaire hébreu allemand, un abrégé de laBible en hébreu (l'11Jt~t n1“t9n),etunetrès·bonne traduction allemande du Pentateuque et des premiers prophètes. Ces divers travaux et d’autres moins importants dénotent une activité, un zèle et une intelligence rares. _ ' Dans ces ouvrages il' a su allier l’amour du progrès avec l"atta- chement au culte de ses pères; sa franchise, qui blessait quelque- fois, savait aussi souvent faire entendre d’utiles vérités, et au bout d’un séjour de trente-huit ansà Francfort, .il estresté en posses- sion de l’estime générale. Ses dernières années furent pénibles par les souffrances phy- siques qu’il endura, et sa üdèlefcompagne, qui lui fut si utile pen- dant sa carrière littéraire, a adouci ses derniers moments avec une abnégation exemplaire ·· `