Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/617

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xsnatrrns. 601 Parmi les excellentesnotes que M. Munk a jointes à sa traduction il en est deux sur lesquelles je demande la permission de dire -un mot. La première (1) concerne le passage du Talmud où il est dit que le chien en grec s’appel|e UD`?. Ce passage a intrigué la criti- que moderne, qui a proposé diverses conjectures. On peut re- m arquer que DD") ne ressemble pas mal à ola-naeç, aboiement; mais voici qui vaut peut-étre mieux. Au moyen d’une légère in- version, je serais tenté d’expliquer le mot en question par aexoootç, poloomxdç nouv. On sait que les chiens de garde s’appelaient mo- losses, chez les anciens, et c’est de cette espèce qu’il s’agit ici. Ma seconde observation se rapporte à un passage non moins connu du même ouvrage, qui, prenant pour texte les belles paroles de Jérémie xxm, 29, ajoute: «(De même que le marteau se divise en une multitude d’étincelles, de même, etc. n M. Munk pense que ¢ l’image n’est pas juste p et il traduit en conséquence a Le mar- teau fait jaillir... (2) n Je lui en demande pardon, mais il est trop . bon physicien pour ignorer que, quand on bat le briquet, c`est de l’acier que jaillit l’étincelle, parce que le silex (DLIUT) est plus dur que le fer. La glose même des Tossaphôth, alléguée par M. Monk, conclut contre lui, soit dans le traité Synhédrtn dont il est ques- tion ici, soit dans Schabbath, 88 v. La logique, d’ailleurs, l’exige ainsi ; car le talmudiste veut établir que on de la parole de Dieu jaillissent plusieurs sens, n et d’autre part le prophète assimile cette parole au marteau et non au caillou. · Heureux le livre, dirai-je en finissant, où la critique ne trouve à reprendre que de pareilles vétillesl Ce n’est pas à moi du reste, je le répète, qu’il appartient de le juger. Je n’exprimerai donc pas une appréciation magistrale, mais la simple et naïve impression d' un profane, quand je dirai que cette nouvelle production de no- tre savant corellgionnaire est digne en tous points deses aluées, - et ce ne sera pas peu dire. lI.§lunk est assurément un des bon- mes qui ont. exploré avec l_e|plus de succès ce vaste et curieux terrain de lalittérature du moyen âge, et qui en ont exhumé l• plus de trésors...i Pourquoi taut·il qu’une cruelle inllrmité, en le ` (l)Pn;. 176. ` · _ I ( (t) Pa;. 179. • · `