Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/673

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xsnxttrrss. · 665 meuse savoir. Nous ne nous arréterons cependant que sur deux d’entre eux : R. Nahum et R. Tarphon. Le premier, sur le compte duquel la légende nous a transmis plusieurs récits cu-- rieux et même merveilleux, était surtout célèbre par un opti- misme illimité devenu proverbial par suite du jeu de mots tiré du nom de sa ville natale Gamsou et de sa devise favorite Gam- sou letoba, a ce sera pour le mieux 1 » Le deuxième, que d’autres nomment B. Tryphon , qui se distinguaitjautant par sa philan- thropie que par son érudition , et qui finit par avoir tant d’atta— chement pour son disciple Akiba qu`il jugea plus facile de se séparer de la vvie que de ce saint homme. Du reste,cette haute idée du mérite d’Alciba fut partagée par la plupart de se s contempo- rains, qui s’empressèrent à l`envi d’ètre comptés au nombre de ses disciples. Quant à Iui·même, il en distingua cinq qui jouirent du privilége de la Semicha î't3*DD, ce signe distinctif des dépo- sitaires de la tradition, do ut j’ai parlé dans ma quatrième lettre. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de R. Méïr (1), le plus célèbre de tous les cinq, à propos de la trame ourdie par lui et R. Nathan de Babylone , contre le patriarche Siméon III, et je ne reviens à lui que pour vous le faire connaître comme un des plus grands appréciateurs de l’étude de la loi, à tel point qu‘il es- timaitle païen quis’en occupait autant quele grand prêtre, et.qu’il trouvait impardonnable de marier sa fille à un ignorant. Sa femme, la lille du mème R. Chanina, B. Teradion, que nous avons cité parmi les martyrs, était la célèbre Béruriah à laquelle la chroni-· que et la légende prodiguent des éloges pour ses vertus, son esprit et son érudition. Du reste, R. Méïr ne fut: pas des plus heureux ` dans ses autres relations de famille; de plus, il ne jouissait pas _ d'une grande popularité, et se vit obligé de s`expatrier à cause de la rigueur de ses principes et de l’argutie qui prédominait dans son école. Celui des disciples favoris de R.·Akiba, qui acquit une réputation encore moins contestée que R. Méïr, fut ce R. Siméon BiJochaï, auquel ou attribue le Sohar "lïtt, ouvrage cabalistique considéré co mme la principale source à laquelle puisent tous les adeptes de cette philosophie mystique  ; — dans les derniers temps, cependant, la critique a combattu cette opinion et a prouvé, avee la plus grande vraisemblance, que l’ouvrage que nous connais- sons sous le nom de Sohar, est d’une date beaucoup plus récente. _·— Des propos téméraires que R. Siméon, B. Jochaïhasarda dans une réunion d’amis contre les Romains et leurs institutions ayant été portés à la connaissance des autorités, il fut obligé de se teuir caché avec son (ils, pendant treize ans, dans une caverne jusqu’à la mort de l’empereur. (Test pendant cette époque d’isolement,` qu’au dire du Talmud, R. Siméon B. Jochaïs’occupa d’étud ier ~(t)N• du ts mai, p. 274. ·