Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/675

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rsnaeurns. B'67 Nous voilâdonc arrivé à la période que nous avions pour but iïétudier, celle de la composition de la Miscbna, ou du moins à Pé- poque ii laquelle le rédacteur principal de cett e œuvre donna son nom, 'R. Jehada ou Juda ha-Nassi ou le patriarche Ntvlïl T'l°'l1î't* "1, no mmé aussi Rabban ha-Kadosch 13*31 `UT"lP¤"'l , notre rnattre le saint, mais plus souvent encore appelé to'ut simplement Rabbi

  • 3't, le maitre, vers l’an 150 de l’ère vulgaire. La tradition, rappe-

lant une expression de l’Ecclésiastique, 1, 5 : a Et le soleil brilla et le soleil se coucha » en fait Vapplication à cette circonstance que la naissance de Rabbi (car c’est sous ce nom que nous parlerons de lui`) coïncida avec la mort de R. Akiba. Mais il n’en fut pas de même de la succession à la dignité de patriarche ou chef de l’é- cole principale en Palestine établie à Séphorh et à Tibériade, la- ' quelle fonctionna comme Sanliédrin sans porter toujours ce nom. Lors du décès du dernier patriarche dont nous avons parlé, ‘ Rabban Siméon III, son fils Juda ou Jehada n`avait pas IEIICOPG atteint Page auquel Vordination de la Samicha t't3ttJt: pouvait lui être conférée; et, comme l’on tenait pourtant à ne pas lui substi- tuer un autre qui ne fût pas issu de la fam ille de David, le siégc patriarcat resta vacant pend ant que Jehada achevait ses étudesdano l’école de R. Siméon B. Jochat'. Quoiqu’à sa sortie de cette école, Rabbi fût non-seulement en possession de toutes les capa- cités requises pour la dignité qui Vattentlait, mais qu’on s‘accor- dât dès lors à trouver en lui la réunion de toutes les hautes qua- lités intellectuelles qui le firent comparer à Esdras et pres- que à Moïse, il paraît cependant que la protection dont il jouissait de la part des Romains et ses relations d’amitié particulières avec l’empereur Antonin le Pieux ne furent pas étrangères à son élé- vation. En tous cas, cette liaison avec un souverain aussi éclairé profita immensément aux juifs de la Palestine, qui s’é·taient à peu près relevés des suites des persécutions d’tAdrien et avaient toujours beaucoup à souffrir des partisans de l’Église naissante. Je ne m"arrèterai ni à la biographie de Rabbi, ni à l’hisloire de son patriarcat, quoique l’une et l’autre soient des plus intéres- santes et aient été très—habilement traitées e n hébreu s ous la forme d’un drame historique intitulé Beth-Rabbi *21 11*3 par un auteur moderne, et je passerai également sous silence ses nom- breuses institutions et décisions en matière de culte, de liturgie et de rapports dc famille, pour arriver à l`œuvre principale qu’on lui attribue. · . La règle qui semble avoir été adoptée de ne pas changer on un code écrit le reeucil de la loi orale, objet exclusif de la tradition; ne put l’arrê.ter, et il trouva dans la rivalité croissante entre la Synagogue de Palestine, quîil présidait, et celle de Babylone, qui s’était successivement formée et avait pris de grandes proportions