Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/131

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six semaines, d’être autant critiquée que louée. J’entendrai cependant les paroles flatteuses d’un millier d’individus dont l’opinion est nulle à mes yeux et me laissera indifférent. Je recueillerai l’approbation, je l’espère, de quelques-uns dont le jugement m’est précieux. Des lèvres féminines, carminées à souhait, m’appelleront « cher maître », et me feront encore quelques-unes de ces confidences que j’ai tant de fois écoutées comme la révélation d’un état psychologique curieux à noter.

Et après ?… Je continuerai à porter le poids de cette solitude morale dont j’ai tant souffert autrefois, quand Isabelle a disparu de ma vie qu’elle avait toute remplie, et qui, depuis lors, ne m’a jamais entièrement quitté au milieu même de la foule. Avec une impitoyable clairvoyance, je comprends que,