Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/138

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est revenue se placer près d’elle… Et je me suis tu.

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Robert Noris avait fini de lire ; les derniers feuillets étaient tombés de sa main et la brise tiède de la nuit les soulevait, arrivant par la fenêtre large ouverte… Des heures et encore des heures, il pourrait réfléchir ainsi. Maintenant, sans qu’il lui fût possible d’en douter, il savait qu’il aimait Lilian… Mais était-ce assez entièrement pour avoir le droit de vouloir en faire sa femme et d’éveiller à l’amour cette âme candide de jeune fille ?…

N’ignorait-il pas aussi ce que Lilian pensait réellement de lui et ce que dirait l’aristocratique lady Evans de cette demande d’un étranger que les hasards de la vie d’hôtel lui avaient seuls fait connaître ?…