Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/154

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quand il sera parti, quand nous serons retournées en Angleterre…

— Il faudra qu’il vienne t’y chercher, s’il ne veut point que miss Lilian soit bien malheureuse, n’est-ce pas, chérie ? conclut Enid, abandonnant soudain le pied du lit où elle était si bien installée, car, à travers la porte, discrètement, une femme de chambre venait de la demander pour des ordres à donner.

Elles s’embrassèrent avant de se séparer ; et les baisers de Lilian furent aussi affectueux que de coutume. Pourtant elle avait encore tressailli, comme froissée par les dernières et trop directes paroles d’Enid. Elle eût voulu ne les lui avoir jamais entendu prononcer… Ah ! pourquoi avait-elle permis à Enid de s’exprimer de la sorte !… Pour quoi s’était-elle trahie, alors que personne, pas même sa meilleure amie, n’aurait dû