Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/164

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cette petite Anglaise ? demanda-t-elle tout à coup à Robert, quand, quelques minutes après le déjeuner, Lilian sortit du salon. Voilà donc le pauvre petit papillon que vous avez disséqué… Vous l’avez bien choisi… en apparence, tout au moins… Mes compliments ! Robert.

Elle parlait d’un ton léger, allongée nonchalamment dans son fauteuil, ayant examiné Lilian, d’un coup d’œil perçant, à l’ombre de ses paupières mi-closes. Robert n’avait pas relevé ses paroles, et elle continua, voulant l’obliger à répondre :

— Savez-vous, mon ami, que je plains un peu cette petite… Peut-être a-t-elle attaché une certaine importance à l’intérêt dont vous jugiez à propos de la gratifier ; et trouvera-t-elle fort désagréable, un jour, de découvrir que son cavalier assidu n’était qu’un