Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/167

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impétuosité habituelle : « La chère créature ne sera heureuse que le jour où elle verra mariée sa pauvre petite Lilian… Ce qui ne sera point aisé ! » avait-elle fini tout bas, comme pour elle seule.

D’abord, Isabelle n’avait point pris garde à ces derniers mots surpris par son oreille attentive, non plus qu’au qualificatif inattendu ajouté par la baronne de Grouville au nom de la jeune fille : « Pauvre Lilian… » Pourquoi ?… Mme de Grouville avait-elle donc un motif de désigner ainsi celle qu’elle appelait « sa petite Lilian » ? Isabelle fit tout à coup cette réflexion quand, le soir de sa visite, elle se retrouva seule dans son appartement, fiévreuse, irritée, parce qu’elle venait de constater quelle musicienne consommée était Lilian.

Y avait-il donc quelque mystère pénible