Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/198

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qui avaient eu si grand empire sur elle, mais qui demeurèrent sans effet, tant le souvenir des paroles d’Isabelle était encore brûlant dans sa pensée. Et le cri de tout son être jaillit de son âme franche, emportée dans un irrésistible élan qui bouleversait d’un seul coup toutes ses résolutions de silence :

— Pourquoi m’interrogez-vous ? Est-ce encore une scène de votre roman que vous préparez ?… Dans ce cas, prévenez-moi afin que je joue mieux mon personnage !

— Votre personnage ?… De quel roman parlez-vous ?… Qu’y a-t-il ?

— De celui auquel vous travaillez ! Pourquoi feindre de ne pas me comprendre ? poursuivit-elle ardemment… Oh ! je sais qu’il y a des femmes qui seraient très orgueilleuses d’avoir été pour vous un… type à étudier… Moi pas !… Je ne puis accepter l’idée