Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/200

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cueillit une des branches parfumées. Elle ne vit pas qu’il était devenu très pâle et qu’un pli d’amertume douloureuse soulignait sa bouche.

— Alors vous pensez, dit-il après quelques secondes de silence, que je ne me suis pas comporté envers vous comme un honnête homme ?… Vous êtes dure, très dure… C’est Mme de Vianne, n’est-il pas vrai, qui a pris soin de vous édifier de la sorte au sujet de mes intentions ?… J’aurais dû prévoir qu’elle ne vous emmenait pas sans motif, hier soir, et vous retenir, vous garder…

— Afin de pouvoir continuer votre étude sans être troublé ! acheva-t-elle avec une vivacité douloureuse, froissant entre ses doigts tremblants la petite branche d’héliotrope. Je ne regrette pas d’avoir appris la vérité par Mme de Vianne. Il vaut toujours