Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/203

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mant… Pour cette raison d’abord, en effet, j’ai désiré me rapprocher de vous…

Il s’arrêta, et le vol bourdonnant des abeilles arriva très fort aux oreilles de Lilian, dont l’âme même écoutait, apaisée soudain et envahie par un calme délicieux…

— Puis, pour un autre motif, Lilian, j’ai ensuite continué à vous rechercher sans cesse… Cela, Mme de Vianne ne vous l’a pas dit ; et c’était pourtant la seule vérité qu’elle eût désormais à vous révéler… En apprenant à vous connaître, Lilian, j’avais appris à vous aimer…

— À m’aimer ! mon Dieu !

— Est-ce que vous ne voulez pas me le permettre ? dit-il d’un accent bas qui monta vers elle comme une prière.

Et aussi simplement, aussi ardemment que l’eût pu faire l’homme le plus dénué de