Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/210

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étaient encore bien l’un à l’autre ; et ces minutes de solitude semblaient si exquises à Robert, qu’il eût voulu n’en voir jamais la dernière… Quoi que l’avenir lui réservât, il ne pourrait en oublier l’infinie douceur…

Le dernier tintement de la cloche d’appel résonnait, Robert s’arrêta :

— Dans un instant, fit-il devant tout le monde, je vais adresser mes adieux à miss Evans… Mais, maintenant, c’est de ma fiancée que je me sépare… Vous ne me refuserez plus votre main comme tout à l’heure, n’est-ce pas, Lilian ?

— Oh ! non ! dit-elle, lui jetant ses deux mains.

Il l’attira vers lui… Mais il aimait cette enfant d’un amour si différent de celui qu’il avait éprouvé pour d’autres femmes qu’il n’eut pas même la tentation de chercher les