Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/212

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écrivant. À la vue de la jeune fille, elle repoussa le buvard ouvert devant elle, et sourit :

— Comme vous venez tard me trouver, aujourd’hui, enfant… Quelle longue promenade aviez-vous donc entreprise ?… Je pensais que vous m’oubliiez…

— Tante, chère tante, pardonnez-moi… Tant de choses se sont passées ce matin, et je suis si heureuse !

Lady Evans regarda la belle et fraîche créature qui se tenait droite devant elle, une rayonnante clarté de soleil baignant sa tête blonde. Dans le cadre d’une fenêtre, la taille souple se découpait sur le fond lointain du lac criblé de nappes éblouissantes ; et c’était vraiment un mystérieux chant de joie qui s’élevait des choses, comme du regard, du sourire, de tout l’être de cette enfant.