Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lady Evans passa la main sur son front, avec l’air de vouloir chasser une pensée importune. — Mais ses beaux traits sévères ne reprirent point leur habituelle expression de calme.

— Pourquoi M. Noris ne m’a-t-il pas parlé avant de vous adresser sa demande ?… Étant Français, il eût dû se conformer aux usages de son pays…

— Mais je suis Anglaise, moi !… Tante, j’étais tellement heureuse, ne troublez point mon bonheur, je vous en supplie.

Elle s’était agenouillée devant lady Evans dans une attitude de prière caressante. Lady Evans abaissa sur elle un regard d’inexprimable tendresse, quoique son visage restât pensif, altéré par un souci.

— Mon enfant, personne plus que moine souhaite votre mariage ! mais… tout cela est bien