Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/234

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terrogea une dernière fois, d’une voix sans timbre, le regard rempli d’épouvante :

— Où est-il maintenant ?…

— Il est mort il y a bientôt six ans… Déjà, depuis longtemps, sa pauvre femme avait fini de souffrir, et vous étiez auprès de lady Evans.

— Ainsi, tout le monde, en Angleterre, connaît cette horrible histoire, tous ceux que je vois savent ou peuvent apprendre qui je suis…

Elle s’interrompit, incapable de continuer. Elle avait la sensation que, vers elle, montait un flot d’humiliation, où elle allait s’abimer sans espoir, emportée loin de Robert Noris qu’elle ne reverrait plus jamais, jamais !

— Ne croyez pas, Lilian, ma chère petite enfant, que l’on se souvienne encore de ces tristes événements…Il y a des années qu’ils