Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/240

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je le savais ; je le sais plus encore aujourd’hui. Ce matin, je vous ai cru quand vous m’avez dit que vous ne vous intéressiez plus à moi seulement par curiosité… Maintenant je n’ai plus foi et je sens que ma confiance est bien morte. Désormais, quand je vous verrais auprès de moi, je ne pourrais m’empêcher de penser que vous m’observez afin de prendre des notes pour vos romans… Nous nous sommes trompés l’un sur l’autre… Mieux vaut nous séparer dès maintenant. Une grave et subite raison nous oblige à partir avant votre retour. Il est bien qu’il en soit ainsi… Adieu, pardonnez-moi et oubliez-moi… Je vous jure que j’agis en ce moment comme je crois devoir le faire. »

— Est-ce que je vais signer le mensonge que je viens d’écrire ? pensa-t-elle avec une sorte d’horreur.