Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bleus semblaient devenus immenses dans l’altération de son visage souffrant.

— Oh ! tante ! tante ! fit-elle passionnément, je comprends maintenant pourquoi… le mariage dont je vous ai parlé ce matin vous paraissait impossible… Ah ! vous aviez raison… trop raison !

— Lilian, mon enfant chérie, que vous est-il arrivé ? questionna avidement lady Evans, effrayée de l’accent désolé de cette voix qu’elle avait entendue si joyeuse quelques heures auparavant. Avez-vous reçu de mauvaises nouvelles de M. Noris ?

Lilian se souleva un peu de nouveau sur son oreiller, les yeux perdus dans ceux de lady Evans.

— Non, je ne sais rien de… de lui… Mais tantôt, j’étais tourmentée, inquiète, parce que j’avais deviné que vous voyiez un