Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blait charmante ; et, chaque jour, elle se pénétrait davantage de l’idée que Robert Noris, devenu illustre, remplacerait fort bien le comte de Vianne. En effet, à trente-cinq ans, il possédait une renommée que des écrivains même de talent, — des vétérans dans la littérature, — étaient destinés à ne jamais connaître ; et c’était là, aux yeux d’Isabelle, une immense qualité. Elle était dominée toujours par le besoin inné de rechercher, pour en faire son bien propre, ce que les autres n’étaient point en mesure d’avoir ; que ce fût la présence d’un homme célèbre dans son salon, ou simplement un bijou, un bibelot rare, une façon de robe inédite. Or Robert lui plaisait d’autant plus qu’il avait la réputation d’être inaccessible, — désormais, — à toute puissance féminine, et qu’il se montrait, avec elle, bien