Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/263

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dissimulait pas, il attendit l’heure où il lui serait possible de se présenter chez la jeune femme. Chose étrange, on eût dit qu’elle prévoyait cette visite et avait tenu à se montrer à lui, une fois de plus, aussi belle qu’elle savait l’être. Quand il entra, elle était debout devant la cheminée, arrangeant des gerbes de roses, drapée dans une sorte de déshabillé de crêpe de Chine jaune pâle ; une ceinture byzantine retenait à demi les plis souples autour de la taille, et les bras admirables se dégageaient de l’ampleur des manches ourlées de fines broderies.

Mais si elle avait espéré charmer ainsi Robert, elle dut être bien trompée dans son attente. Il ne parut point remarquer l’éclatante beauté de la jeune femme et serra d’un geste distrait, tout en s’informant de son voyage, la main qu’elle lui tendait.