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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/102

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ont été inventées pour faire les ourlets et les boutonnières.

Le gant, en sortant de ces diverses opérations, est examiné par des ouvrières spéciales chargées de rechercher les imperfections qui ont pu se produire. Des ouvriers comparent ensuite les gants livrés à l’ordre de commando ; une dernière opération a lieu : les gants sont nettoyés et lustrés au moyen de roues revêtues de feutre qui leur donnent le brillant aspect que noue leur connaissons.

Il reste ensuite à rabattre le pouce dans l’intérieur et à mettre les gants en boîtes. Telle est la fabrication du gant à Grenoble. En chiffres ronds cette ville produit 1,200,000 douzaines par an, valant 35 millions de francs. Grenoble fabrique surtout pour l’étranger ; les deux tiers de la production sont destinés aux États-Unis. Pour l’autre tiers la France ne vient qu’après l’Angleterre.


Jadis Grenoble était tributaire de Paris et de Lyon pour les boutons de métal. Frappé de ce fait, un Grenoblois entreprenant, M. Raymond, imagina, vers 1865, de faire fabriquer le bouton de cuivre. Il commença avec deux ou trois compagnons ; aujourd’hui, dans une usine superbe, il occupe 360 ouvriers. Non seulement Grenoble