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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/13

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M. Brissac, ingénieur ordinaire, dressèrent le plan des travaux. On avait songé d’abord à barrer la vallée pour élever le plan d’eau, mais il aurait fallu des indemnités trop fortes pour les propriétés riveraines, on s’arrêta à la création d’un canal de fuite de 1,200 mètres de longueur et de 4 mètres de profondeur avec vannes régulatrices à crémaillère en tête du canal, permettant, aux époques de sécheresse, d’abaisser le plan d’eau au-dessous de l’étiage ancien, sauf à reconstituer les réserves d’eau pendant les périodes pluvieuses.

D’après les chiffres que m’a fort courtoisement fournis M. Émile de Montgolfier, secrétaire du syndicat, la réserve totale utilisable assurée par le lac est de 15 millions de mètres cubes, mais depuis l’achèvement des travaux, on n’a pas dépassé 8 à 10 millions.

La répartition de l’eau du lac dans le canal, c’est-à-dire dans la Fure, est déterminée par arrêté préfectoral. Quand le lac est en crête du déversoir, on peut recevoir 1,200 litres à la seconde ; quand le niveau est à un mètre au-dessous du déversoir, le débit est de 800 litres ; si le plan d’eau descend entre un et deux mètres, on peut disposer de 650 litres ; enfin, quand le niveau descend à plus de deux mètres au-dessous du déversoir, on dispose encore de 500 litres. Ce débit minimum