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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/217

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XII

TOURNON, TAIN ET l’ERMITAGE

Les cordonniers d’Iseaux. — La Bièvre. — La Côte Saint-André. — Les sources et la plaine de Valloire. — Tain. — Le tauroboie. — L’impression des foulards. — Le vignoble de l’Ermitage : grandeur, décadence et résurrection. — Tournon et ses lycées.


Mercurol, Juin.

J’avais entrepris de traverser à pied la plaine de Bièvre, mais j’avais compté sans le temps. À Rives, où je suis descendu du train de Grenoble, il pleuvait à verse, cependant, j’ai bravement suivi la grande route, espérant un coup de vent qui chasserait les nuages. Vain espoir, quand je suis arrivé à hauteur d’Izeaux, une pluie lourde et navrante tombait à torrent. Je n’ai pas eu le courage de me rendre à Izeaux où je voulais étudier ce curieux centre de cordonniers, car tout le monde ici, comme à Heyrieux, se livre à la confection de la chaussure. De guerre lasse, j’ai pris le train pour la Côte-Saint-André, la seule ville de la plaine où l’on puisse tuer quelque peu les heures moroses d’une journée perdue.