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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/263

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toire du Dauphiné. À ce large paysage succèdent des gorges nouvelles et, soudain, la vallée s’épanouit. Très ample, très lumineuse, bornée par les gigantesques escarpements du Glandaz qui se dressent à plus de 2,000 mètres, c’est-à-dire à 1,600 mètres au-dessus de la vallée, elle serait franchement belle sans la nudité de quelques pentes. Les noyers qui recouvrent tout le fond étendent leur nappe d’un vert rougeâtre jusqu’à une grande hauteur, les parties basses sont remplies de mûriers, moine nombreux cependant que les noyers. S’il n’a pas les soins qu’on lui donne dans la vallée de l’Isère, ce dernier n’en semble pas moins dans son habitat, c’est l’arbre favori de la petite province de Diois ; plus haut les sapins se remplacent, prolongeant leurs forêts jusqu’à celles de Villard-de-Lans et du Vercors.

Jadis le Diois était un vaste vignoble produisant la douce clairette de Die, rosée, d’un léger goût muscat ; le phylloxéra a tout détruit ; on essaie bien de reconstituer cette richesse, mais les efforts sont l’œuvre de rares personnalités, l’ancien vigneron ne s’est pas encore mis à la besogne, malgré les encouragements dont il est l’objet. Le pays s’est donc fort appauvri.


Die, la capitale de la vallée, est dans la partie