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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/265

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Sur l’une des murailles une main, est peinte en rouge, la légende veut quelle soit là depuis le meurtre d’un évêque. Les autres vestiges monumentaux de Die sont des débris conservés à l’ancien évêché devenu la mairie. Il borde une promenade ombreuse et tranquille, ornée de petits monuments : une statue de la Liberté en l’honneur de la Révolution et le buste en bronze d’une comtesse de Die qui fit des vers dans la langue d’Oc. Ici commence le domaine du félibrige. Le statuaire est une femme, Mme Clovis Hugues.

La ville ne s’est guère modifiée qu’aux abords de la gare, les autres quartiers sont restés assez comparables à des rues de village ; sauf dans la grande artère formée par la route nationale, la population vit avec le sans-gêne des bourgades voisines ; sur les trottoirs, sur les placettes ensoleillées, sur la promenade, sèche la fiente des vers à soie disposée sur des lambeaux de toile, une odeur écœurante et fade monte de ces dépôts noirs qui sont un puissant engrais.

Die n’a pas autant d’industries que Crest et sa banlieue, pourtant elle en possède une fort intéressante : le sciage des bois de noyers pour placage. Cet arbre drômois par excellence et particulièrement abondant dans le Diois est conduit à