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d’activité de la grande ville voisine. Déjà Vienne a été reliée à Charavines, c’est-à-dire au lac de Paladru ; peut-être, un jour prochain, les locomotives iront-elles de Lyon à la Côte-Saint-André et à Pont-en-Royans, ouvrant ainsi aux visiteurs cette admirable vallée du Vercors, si difficilement accessible maintenant.

En cette saison il serait fort pénible de parcourir à pied le pays de Saint-Jean-de-Bournay et la plaine de Bièvre ; la chaleur y est terrible et la vue du paysage ne compense pas la fatigue éprouvée. Il est assez facile, d’ailleurs, de voir sans peine le pays, en se tenant sur la plate-forme du chemin de fer vicinal de Charavines. Je suis venu coucher à Saint-Jean-de-Bournay et, par le premier train du matin, j’ai pu gagner Apprieu et Voiron.

Certes il ne faut pas chercher ici des sites grandioses, mais c’est un plaisir de courir en chemin de fer sur les routes et par les rues des villages et des petites villes comme sur une voiture, sans avoir les cahots et la poussière. On ne va guère plus vite, d’ailleurs ; de Vienne à Charavines il y a 68 kilomètres et l’on met quatre heures pour accomplir le trajet. C’est plutôt long !

La ligne part de la place du Champ-de-Mars[1] , à

  1. Voir au 7e volume du Voyage en France un chapitre consacré à Vienne, page 105.