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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/271

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En route pour Menglon. Les mines sont bien sur le territoire de cette commune, mais assez loin du chef-lieu, près du hameau riant des Boidans, enfoui dans la verdure au-dessus d’un torrent. La mine est depuis trop peu de temps exploitée pour avoir transformé le paysage et fait naître un centre populeux.

Le filon se dirige verticalement de l’est à l’ouest, il donne 20 tonnes par jour, mais le lavage lui fait perdre 30 p. 100 de son poids. Le minerai ne subit pas d’autres préparations sur place, il est envoyé à Auby, dans le Pas-de-Calais, où il est calciné ; il contient alors 42 ou 43 p. 100 de zinc. 130 ouvriers sont employés à la mine.

Menglon, le village qui a donné son nom au gisement, est un curieux exemple de bourg Tortillé, les maisons forment une muraille demi-circulaire encore flanquée d’une tour, La campagne serait assez belle sans les monticules infertiles qui la parsèment ; çà et là, de jeunes plantations de pins et de sapins ont commencé la transformation.

Un chemin a été récemment construit pour relier les mines à la gare de Recoubeau, au pied du mamelon portant le pittoresque village de ce nom.

J’y ai pris le dernier train du soir pour venir coucher à Veynes. Ce qu’il faut voir ici, c’est