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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

Dié, les trois autres comme réserve à Mailleufaing[1] dans la vallée des Rouges-Eaux.

Nous croyons devoir faire connaître dès à présent et pour la suite de la campagne, le grand secours que nous donnèrent les cartes d’état-major que le général Trochu nous avait autorisés à prendre au Dépôt de la guerre la veille de notre départ de Paris. On avait profité du séjour d’Épinal pour en faire photographier un certain nombre, de façon à pouvoir en distribuer à chaque commandant de compagnie. Les commandants de détachements connaissant ainsi le pays et l’emplacement de leur voisin, pouvaient exécuter des reconnaissances judicieuses et hardies ; ils ne pouvaient se laisser aller à des paniques, dangereuses surtout en pays de montagnes, et conséquence trop naturelle de l’ignorance[2].

Pendant que l’armée, dont le général Cambriels avait pris le commandement, exécutait quelques

  1. Hameau de la commune de Bois-de-Champ.
  2. Le colonel Bourras eut la chance de trouver, parmi ses hommes, un dessinateur de la Compagnie de l’Est, nommé Guénon, dont il fit son sergent-secrétaire et qui exécuta la copie d’un certain nombre de cartes. Elles rendaient de précieux services. M. Guénon est encore attaché à la Compagnie de l’Est comme dessinateur autographe et de travaux graphiques (A.-D.).