La 10e compagnie (capitaine Gérard) combattait vraiment pour ses foyers, puisqu’elle était composée des enfants de Bruyères. Une seule section, qui occupait la crête du Bois-de-Champ, prit une glorieuse part à ce combat, et perdit 13 tués, 1 blessé et 2 disparus.
Le général Cambriels avait été tenu au courant de cet engagement, et avait donné dans l’après-midi l’ordre de se replier sur Remiremont, trouvant sans doute sa ligne de défense défectueuse ; la Vologne ne paraît pas constituer un obstacle sérieux et peut être tournée par Gérardmer ou Épinal ; trouvant sans doute aussi son armée trop ébranlée par l’événement précédent pour affronter une nouvelle rencontre.
Le bataillon, fatigué par les marches, les combats et les pluies torrentielles, forma l’arrière-garde et arriva à Remiremont le 12.
Le même jour, l’armée se retirait sur Besançon et le bataillon recevait l’ordre de former l’arrière-garde et d’éclairer la marche des Allemands. Il marcha à petites journées ; le 12, au soir, il s’arrêta à Rupt, le 13 à Corravillers, le 14 à Melisey, le 15 à Lure, où il fut rejoint par la compagnie des francs-tireurs de