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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

siennes d’environ 400 à 500 hommes s’avancèrent l’une par la route, l’autre par le chemin de fer, pendant qu’une troisième suivait les hauteurs. La section des Pyrénées dut se replier sous le feu de l’artillerie prussienne, elle n’eut qu’un homme tué, elle rallia les deux compagnies de Chambœuf qui, suivant les ordres, se retirèrent sur Meuilley et sur Nuits où elles n’arrivèrent que dans la soirée.

Les trois colonnes prussiennes se dirigèrent sur Nuits qui n’était occupé que par une quarantaine d’hommes sous les ordres du lieutenant Dyen. Cet officier montra une rare énergie ; ayant fort intelligemment embusqué ses hommes qu’il encouragea de la voix et de l’exemple, il reçut par une vive fusillade l’avant-garde ennemie qui dut se replier ; les Badois durent mettre leurs pièces en batterie pour déloger ces tirailleurs qui se replièrent dans les vignes en arrière de Nuits tout en continuant le feu.

Au son du canon, toutes les compagnies franches avaient pris les armes et toutes arrivèrent presque en même temps sur Nuits, suivant les instructions que chacune avait reçues en cas d’attaque de cette ville.