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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

compagnies, se reposant et formant réserve, à Nuits et à Chaux où étaient l’artillerie et le parc, et disposa les autres en avant-postes dans toutes les directions : à Meuilley pour surveiller la route du Pont-d’Ouche ; à Nuits, à Concœur, Legroix et Villars-Fontaine pour garder la montagne ; à Vosnes et Vougeot pour observer la route de Dijon ; à Boncourt pour surveiller la route de la plaine.

Chacune de ces compagnies devait être rangée sur deux rangs au lever du jour et avait l’ordre de pousser des reconnaissances au loin et de se tenir continuellement en contact avec l’ennemi ; quand elle partait tout entière, elle était remplacée par une compagnie de réserve.

Chaque compagnie détachée recevait deux éclaireurs à cheval ; ce chiffre fut porté à cinq quelque temps après, lorsque le corps reçut un escadron de 120 chevaux.

Chaque journée fut marquée par de petits engagements avantageux entre nos reconnaissances et les éclaireurs prussiens.

Le 5, la compagnie de la Haute-Saône tua quelques cavaliers et fit un prisonnier à Saint-Bernard où M. Gevrey, médecin en chef de l’hôpital de Vesoul et servant comme simple franc-tireur,