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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

Le 9, la 3e compagnie ramena un prisonnier de Broidon.

Les journées des 10 et 11 furent également marquées par des escarmouches. La 5e compagnie fit plusieurs prisonniers à Broindon et Épernay. Le 10, le général Cremer, cantonné à Beaune, fit transmettre au colonel Bourras l’ordre d’avoir à fondre ses troupes dans son petit corps d’armée formé par les légions mobilisées du Rhône, et de rentrer à Beaune.

Les dissentiments qui avaient pris naissance déjà dans la journée du 30 novembre, augmentèrent ; l’ordre donné présentait de grandes difficultés. Tous les soldats du corps franc étaient dénués de sacs et de tentes-abris, et leur incorporation dans des troupes régulières ne pouvait se faire immédiatement en raison de la constitution même du corps ; ces difficultés furent augmentées par le ton cassant du général Cremer, à qui déjà, à tort ou à raison, quelques personnes reprochaient la violation de la parole donnée, à sa sortie de Metz, et hésitaient à donner leur confiance. Ces dissentiments furent connus des soldats qui montrèrent des dispositions hostiles envers le général Cremer, à la suite