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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

Dans ces engagements où les capitaines Boulay et Salmon firent preuve de coup d’œil, leurs deux compagnies n’eurent qu’un tué et 6 blessés assez grièvement. Le soir même, plusieurs compagnies furent installées au Rombois et aux Fourneaux pour faciliter une attaque nocturne[1].

Le lendemain 11 et le surlendemain 12, le corps occupa Bondeval, Hermoncourt, Meslières et Glay ; le plateau de Blamont à Tulay était gardé par les mobiles du colonel de Vezet[2].

Les Prussiens avaient évacué Abbévillers et des escarmouches eurent lieu en avant de Bondeval et dans le bois de la Charbonnière.

Le lendemain 13, selon les ordres reçus du commandant de l’armée de l’Est, toutes les compagnies

  1. Les pertes de la 4e n’ont pu être exactement connues. Le sous-officier Feffer avait eu la poitrine traversée par une balle et fut laissé sur le terrain ; il fut recueilli et ramené à la vie par des paysans. (Note du colonel.)

    M. Feffer est aujourd’hui commis dans les bureaux de la préfecture de police. Il avait été proposé pour la médaille militaire, mais le bruit de sa mort ayant couru, la proposition fut retirée. Après la guerre, il se présenta à son ancien chef, qui ne put obtenir pour lui cette juste récompense (A.-D.).

  2. Les opérations se faisaient malgré 60 à 80 centimètres de neige. Les hommes, mal habillés, souffraient du froid excessif ; tous les matins, en relevant les postes avancés, on était obligé d’envoyer