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Page:Ardouin-Dumazet, Le colonel Bourras et le corps franc des Vosges, 1893.djvu/62

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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

gèrent une lutte d’artillerie avec l’artillerie prussienne.

La canonnade se prolongea sans résultat apparent de 1 heure de l’après-midi à 4 heures du soir. Nos obus fusants ne produisaient aucun effet visible sur les maisons et sur les barricades que l’ennemi avait construites en fumier à tous les abords du village.

En ce moment, les 2e et 4e compagnies étant arrivées sur la lisière de la forêt du Rombois, engagèrent une vive fusillade avec des tirailleurs prussiens qui se déployaient sur notre gauche.

Ces tirailleurs furent refoulés dans Croix et nos tirailleurs tirèrent sur les pièces ennemies dont le feu se ralentissait sensiblement ; de notre côté, nous avions presque épuisé nos munitions d’artillerie, 600 à 700 obus. La nuit venait et les colonnes d’attaque se préparaient à marcher sur le village, quand une colonne prussienne venant de Saint-Dizier apparut sur la hauteur de Croix.

Devant ce déploiement, une attaque de vive force ne fut pas jugée possible, et les compagnies furent ralliées et ramenées sur Abbévillers.

Le temps était affreux, les hommes marchant dans le bois, à travers 60 à 80 centimètres de